50% d’hommes et de femmes interrogés dans le cadre de l’enquête de février 2020 ont adopté au moins 4 pratiques familiales essentielles (sur les 7 existantes). L’atteinte de ce résultat est le fruit de la dynamique communautaire déployée par la CRS dans les localités, couplé aux dynamiques soutenues par les programmes nationaux (PNLPalu, TB, Prog de renf nut, CNLSida, etc). En effet la CRS a dès le début de son programme intégré ses activités de promotion des pratiques familiales essentielles dans son soutien aux actions des districts sanitaires, en les couplant à des actions qui lui sont propres (Sensibilisation lors des Camp d’été, promotion des bonnes pratiques en milieu scolaire avec les clubs d’hygiènes, sensibilisation dans les structures de santé, etc) ; Les résultats obtenus sur cet indicateur sont donc le fruit d’un travail collectif s’appuyant sur des dispositifs existant, comme les FARN, facilitant la diffusion de ces pratiques familiales essentielles. La forte implication des femmes volontaires aux côtés des associations communautaires de femmes, a permis de favoriser l’adoption de bonnes pratiques à travers la sensibilisation par les pairs. Le reste du projet permettra de consolider ces bons résultats, notamment à travers une approche sur mesure, permettant de concentrer les actions et les supervisions sur les localités ayant eu les résultats les plus faibles lors de l’enquête.

On note une baisse de performance de cet indicateur de 7% par rapport à l’année 3 et à la cible en année 5. La diminution des consultations durant la période COVID et le ralentissement des programmes nationaux avec lesquels collaborait la CRS, a impacté significativement l’accès aux consultations, aux intrants (Vitamines A, MILDA) ainsi qu’à l’information médicale. Il est à noter que les femmes en âge de procréer adoptent davantage les pratiques que le reste des personnes enquêtées. Selon l’enquête, 90% des femmes déclarent être motivé dans l’adoption des pratiques par les agents de santé et 75% par les sensibilisations communautaires données par les volontaires.

100% communautés ciblées ont mis en place au moins 4 mesures de mitigation des risques sanitaires et environnementaux. Au total, 112 actions de mitigation des risques ont été mises en place au cours des 5 ans. L’ensemble des activités ont bénéficié d’une large participation de la population et en particulier d’une grande implication des volontaires CRS. 45% des personnes interrogées durant l’enquête finale disent avoir été impliquées dans la mise en œuvre d’au moins une des activités communautaires. Dans les localités où des actions de reboisement ont été déployés, 42% des personnes enquêtées ont déclarés avoir participé au reboisement. En termes de durabilité, les Set settal (journées de salubrité) hebdomadaires ont été institutionnalisé dans une grande majorité des communautés, garantissant un environnement de vie plus sain et la réduction des risques d’inondations avec un meilleur écoulement des eaux de pluies dans les quartiers de Thiès les plus à risques.

100% des communautés ciblées ont mis en place au moins 2 mesures de mitigations des risques. Au total, 71 actions de mitigations ont été déployées dans les 3 dernières années. 71 actions de mitigations ont été déployées. Les actions les plus répandues sont les actions d’assainissements (31%), les sensibilisations, notamment à la pollution des déchets plastiques (23%), le reboisement (15%) et le ramassage de déchets plastiques (12%). A ce jour, 7 communautés ont une relativement bonne dynamique communautaire avec plus de 4 mesures déployées. Parmi ces activités de mitigation des risques, la plupart sont impulsées par la CRS, mais des dynamiques indépendantes existent et sont valorisées dans le projet (journée nationale de cleaning day, nettoyage hebdomadaire impulsé par les associations de femmes, etc.). Autant d’actions que la CRS intègre en mettant à disposition des volontaires et de l’équipement. La stratégie de la CRS est de lancer des dynamiques dans chaque localité, avec des actions pilotes (Reboisement, assainissement des voies et quartiers, cantine scolaire, désensablement des canaux, etc.), dans le but que ces initiatives soient demain portées par les communautés elles-mêmes de façon autonome. Sur les 2 dernières années, le projet veillera à maintenir cette dynamique à travers des supervisions régulières et à 1/ de concentrer ses activités sur les 13 localités où l’engagement a été jugé plus faible 2/ promouvoir des actions soutenues par les communautés indépendamment de l’appui du projet.

20% des femmes interrogées dans le cadre de l’enquête de février 2020, disent avoir été soutenue dans leurs choix de santé, d’hygiène et de nutrition. La CRS a choisi de concentrer son analyse sur l’accès aux services de santé. Ainsi les femmes enquêtées ont cité les différents types de soutiens, regroupés en 4 types : conseil et rappel des rendez-vous des consultations, soutien financier, aide au transport pour se rendre dans les structures sanitaires et gestion des tâches ménagères pour décharger la femme (essentiellement la garde des enfants). Ces bons résultats peuvent être lus comme le fruit du travail de proximité dans les ménages, notamment à travers les visites à domicile, qui permettent des échanges poussés avec les maris comme avec les femmes sur l’importance d’anticiper les risques liés à la grossesse et à la nutrition. Néanmoins, évaluer ce type de changement de comportement est un vrai défi, compte tenue de la difficulté d’appréhender ces comportements, et d’obtenir des réponses non biaisées lors des entretiens avec les femmes, souvent en présence de leu maris. La CRS continue à faire évoluer ses outils pour affiner les résultats de ses enquêtes. Au regard de l’avancée du projet et des résultats obtenus sur ces aspects, la CRS souhaite être plus ambitieuse pour les deux années restantes, afin de promouvoir un juste équilibre dans les prises de décision au sein des ménages. Cela passera par l’élaboration d’une stratégie opérationnelle permettant de viser plus spécifiquement les maris avec des messages beaucoup plus spécifiques.

La tendance observée en année 3 s’est maintenue et s’est confirmée par une évolution positive globale sur les 5 ans : hors période Covid durant laquelle l’accès au service de santé a été freiné, les hommes ont contribué positivement aux choix du ménage en matière de santé (accompagnement logistique et financier, rappels et encouragements), mais aussi en matière de choix nutritionnel pour les enfants (diversification alimentaire, supplémentation et recours à l’allaitement maternel exclusif). Lors des focus group organisés lors des consultations dans les centres de santé, 41% des femmes montrent qu’elles sont appuyées sur le plan financier pour assurer leurs consultations prénatales et post natales. Au-delà de l’appui financier, 27% ont bénéficié de conseils alors que pour 20% les maris contribuent aux rappels des rendez-vous concernant leur maternité.